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Manning, la seule ville au monde dans laquelle la vie humaine et surnaturelle se cotoient...
 
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 ♠ Kai A. Gärtner.

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Kai A. Gärtner
Hirondelle
Kai A. Gärtner


Messages : 176
Date d'inscription : 22/09/2009
Localisation : In your fuckin' ass, babe'.

Votre Personnage
Nom: Kai A. Gärtner
Espèce: Rockeur déjanté... Ah non, c'est pas une éspèce ? *se prend une chaussure*
Amis//Ennemis:

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MessageSujet: ♠ Kai A. Gärtner.   ♠ Kai A. Gärtner. EmptyJeu 24 Sep - 15:32

    Toi...

    Prénom: Agathe, mais je préfère Narlynn.
    Âge: 15 ans.
    Nationnalité: 100% Française et 100% conne
    Fille ou garçon?: Tu veux venir vérifier ? What a Face

    Ton Personnage...

    Prénom: Kai
    Nom du milieu (facultatif): Ahren
    Nom de famille: Gärtner
    Âge: 28 piges
    Espèce: Mascle

    Description physique: Kai est un homme de grande taille, à la carrure imposante et au corps plutôt athlétique. Il mesure environs un mètre quatre-vingt et est assez musclé car il pratique beaucoup de sport (notamment l'escrime et le bobsleigh). Son torse, ses épaules et ses bras sont couverts de nombreux tatouages très colorés, qui représentent pour la plupart des rosaces (PHOTO). Il possède également plusieurs piercings, dont un au menton, un anneau dans le nez et deux autres à chaque oreille. Il a des cheveux d'un noir de jais, qu'il "coiffe" la plupart du temps en épis désordonnés, à grand renfort de gel. Ses yeux sont d'un brun profond et peuvent parfois paraître noirs, selon la lumière. Il possède un regard particulièrement expressif, une véritable porte ouverte vers son cœur, qui permet aisément de deviner son humeur ou ses sentiments... Pour ce qui est des vêtements, Kai aime à porter des choses un peu moulantes, qu'il s'agisse du pantalon ou du tee-shirt. Il aime également beaucoup le cuir et ne se prive dont pas de porter la magnifique veste qu'il possède en cette matière. Il ne porte que rarement des vêtements colorés, favorisant le noir et les couleurs sombres, qui correspondent mieux à l'image qu'il a de lui-même. En tant qu'amateur de sports en tout genre, Kai sort rarement de chez lui sans une bonne paire de rangers aux pieds, ou bien ses vieilles New Rocks, qu'il affectionne particulièrement. Une fois tout cela enfilé, il ne déteste pas ajouter à sa tenue un ou deux bracelets cloutés et un peu de maquillage sous les yeux (PHOTO). Pour ce qui est de la tache due à son appartenance aux Mascles, elle se situe sur son épaule gauche, au milieu de l'un de ses tatouges.

    Histoire & caractère: 16 Avril 1992 - Vol 791 New York - Berlin:
    Les yeux vissés sur l'écran de sa console, Kai, onze ans, s'évertuait à éliminer à coup de laser les dizaines d'aliens qui apparaissaient de tous côtés, tandis que l'airbus qui le ramenait chez lui voguait doucement à travers les nuages gris. Il revenait d'un fantastique week-end aux Etats-Unis que lui avait offert sa mère pour son anniversaire et était tout ce qu'il y a de plus heureux. A côté de lui, sa soeur, Tanja, regardait d'un air passionné une comédie musicale romantique sur l'écran de télévision encastré dans le fauteuil qui lui faisait face. Près les deux enfants, une jeune femme aux cheveux d'un noir de jais et aux yeux brun sombre était plongée dans la lecture d'un roman; leur mère, Krista. Alors que la comédie musicale atteignait son point culminant, où le héros se battait lors d'une cérémonie de mariage, prenait la fuite, puis découvrait que l'héroïne l'aimait éperdument, l'écouteur gauche de Tanja cessa de fonctionner. Elle passa alors une main sous l'accoudoir pour s'emparer des écouteurs de son frère.
    « Eh, protesta Kai en les lui arrachant des mains. A quoi tu joues ?
    - Les miens ne marchent plus, tu n'en as pas besoin.
    - Je les utiliserai peut-être... plus tard.
    - Eh bien je te les rendrai, espèce d'égoïste, dit-elle en désignant l'écran de télévision. Je ne veux pas rater la fin du film.
    Leur mère leva les yeux de son livre.
    - Silence, vous deux. Kai, prêtes-lui tes écouteurs.
    - Mais elle ne me les rendra jamais ! Je la connais ! Elle m'emprunte un truc cinq minutes et je ne le revois jamais !
    Krista fouilla un instant dans son sac, puis secoua sous le nez de son fils sa propre paire d'écouteurs.
    - Kai, si tu en as besoin plus tard je te donnerais les miens. Maintenant, taisez-vous et cessez de vous comporter comme des enfants gâtés.
    Un sourire triomphant éclairant son visage, Tanja s'empara des oreillettes de son frère. En tirant sur le câble, elle déséquilibra la gameboy et la précipita sur la moquette.
    - Fais gaffe, sale pétasse, cracha Kai.
    Krista interrompit nouveau sa lecture.
    - Kai, combien de fois t'ai-je dis de ne pas employer de mots aussi grossiers ? On ne traite pas sa soeur de cette façon.
    - Il est tellement débile qu'il ne sait même pas ce que ça veut dire, fit observer Tanja.
    - Bien sûr que si, ça veut dire que tu laisse les garçons te faire des trucs.
    D'une main, Krista saisit son fils par le col de son tee-shirt et de l'autre, elle lui serra le poignet de toutes ses forces.
    - Je ne tolérerai pas que tu t'exprimes de cette façon, lâcha-t-elle, ulcérée. Pendant deux semaines, tu seras privé d'argent de poche et tu n'iras pas au bobsleigh.
    - Quoi ?! S'étrangla Kai. C'est impossible ! Je viens juste d'être accepté dans l'équipe première !
    Krista lâcha son fils et croisa le regard courroucé d'une passagère, de l'autre côté de la travée. Elle s'en voulait d'avoir perdu son sang-froid et d'avoir malmené Kai, malgré la grossièreté de ses propos.
    - Tu as payé plus de cent Deutschemark pour mon équipement, gémit ce dernier. Tu ne peux pas m'empêcher d'aller au bobsleigh.
    - Écoute Kai, répliqua Krista. Si je m'étais avisée de parler de cette façon quand j'avais ton âge, ton grand-père m'aurait flanqué une correction dont je me souviendrais encore.
    Estimant qu'il était plus prudent de ne pas insister, le garçon retourna à sa gameboy. Il avait oublié de mettre le jeu sur pause avant que la dispute n'éclate et les mots GAME OVER clignotaient à l'écran.
    - Regarde ce que tu as fait, dit Kai en plantant un doigt entre les côtes de sa soeur.
    - Pour l'amour du ciel ! S'exclama Krista en débouclant sa ceinture de sécurité. Vous ne pouvez pas vous ignorer cinq minutes ? Tanja mets toi à ma place, je vais m'asseoir entre vous.
    - Mais c'est la fin du film, protesta la fillette. Il ne reste plus que deux minutes.
    - Immédiatement, fulmina Krista avant de la prendre par le poignet et de la tirer d'autorité vers elle.
    Tanja se laissa tomber dans le siège de sa mère, brancha les écouteurs dans la prise de l'accoudoir et se mit à parcourir les chaînes du canal vidéo, l'air renfrogné.
    Kai quitta sa place.
    - Où vas-tu ? Demanda Krista.
    Le garçon leva les yeux au ciel, lui signifiant clairement qu'il la considérait comme l'être le plus stupide que la terre ait jamais porté.
    - A ton avis, soupira-t-il. Il y a tellement d'endroits à visiter dans un avion... Je vais pisser, evidemment.
    Furieux d'avoir été puni, Kai avait délibérément employé ce terme pour enfoncer un peu plus sa mère dans l'embarra.
    Il se baissa pour chausser ses Nike toutes neuves, lorsqu'une détonation assourdissante lui vrilla les tympans. Le sol de la cabine se mit à vibrer puis, dans un grincement sinistre, l'appareil s'inclina brutalement sur la gauche. Le garçon fut alors plaqué contre son siège, par sa mère. Il avait le souffle coupé mais cette intervention lui avait évité une collision frontale contre la paroi latérale de l'appareil. L'avion, qui avait continué sa rotation, se trouvait maintenant en position inverse. les passagers hurlaient de terreur. Les jambes de Kai pendaient dans le vide. Un steward s'écrasa lourdement contre le plafond, essuyant au passage une pluie de gobelets en plastique, de lunettes de soleil, d'iPods et de plateaux-repas.
    Lentement, en dépit des tremblements inhabituels qui continuaient à l'ébranler, l'airbus retrouva sa position initiale.
    -Que tout le monde regagne sa place et boucle sa ceinture, ordonna un steward en se précipitant au chevet de son collègue qui gisait dans la travée jonchée d'objets hétéroclites.
    Il régnait dans la cabine un silence irréel. Les passagers, qui ignoraient la cause de l'incident qui venait de se dérouler, gardaient les yeux braqués sur les hauts-parleurs du système de communication interne de l'avion.
    Incapable de prononcer un mot, Kai lança un regard anxieux à l'adresse de sa mère.
    - Assieds-toi et boucle ta ceinture, mon chéri, lui dit-elle. Tu vas bien ?
    En dépit du coup qu'il avait reçu à la poitrine, le garçon hocha la tête.
    - Qu'est-ce qui s'est passé ?
    - C'était sûrement une grosse turbulence, mon ange.
    - Mais il y a eu une explosion, bredouilla Kai, affolé, en cherchant vainement sa gameboy.
    Une vois féminine jaillit soudain des hauts-parleurs.
    - Mesdames et messieurs, je suis Brenda Hoffmann, votre copilote. Nous venons de subir un problème technique. Mes collègues et moi-même mettons tout en œuvre pour en déterminer la cause exacte. Nous vous prions de rester assis et de garder votre ceinture attachée. »

    Tout semblait revenu à la normale à bord de l'avion. De temps à autre, des vibrations inquiétantes secouaient la cabine. Quelques minutes après l'incident, le personnel de bord demanda aux passagers placés près des hublots de surveiller les ailes et de signaler toute anomalie. La mère de Kai héla une hôtesse.
    « Savez-vous ce qui s'est passé ?
    - L'équipage cherche toujours à déterminer les causes de la détonation, nous vous informerons dès que nous en saurons davantage.
    A l'extrémité de la travée, Kai cherchait cherchait sa gameboy sur la moquette. Il avait désespérément besoin de se rendre aux toilettes.
    Un nouveau grincement ébranla la cabine. Sa mère saisit sa main et la serra de toutes ses forces. Plusieurs compartiments à bagages s'ouvrirent, déversant leur contenu dans les travées.
    Un passager assis près d'un hublot se dressa sur son siège et s'adressa à l'hôtesse de l'air.
    - Madame, une pièce vient de se détacher de l'aile gauche.
    - Vous en êtes certain ?
    - Absolument.
    - Moi aussi je crois que je l'ai vue, dit une femme assise derrière le témoin. C'était un morceau de métal rectangulaire.
    - Je vais informer le commandant de bord immédiatement.
    Kai alluma l'écran de télévision situé sur le dossier du siège qui lui faisait face et sélectionna le canal où étaient diffusées les informations concernant le vol. L'appareil se dirigeait vers l'Amérique du Nord.
    - On a fait demi-tour, dit Kai.
    - On perd de l'altitude. Quatre mille mètres, s'étrangla la femme assise juste derrière lui.
    La voix de la copilote jaillit à nouveau des hauts-parleurs.
    - nous sommes toujours en train d'essayer de déterminer l'origine précise du dysfonctionnement et nous éprouvons de légères difficultés à contrôler l'appareil. Par mesure de sécurité, nous avons modifié notre cap afin de nous poser à terre-Neuve dans environs quatre-vingt-cinq minutes. Nous vous prions de ne pas quitter vos places avant l'atterrissage.
    Rassurée par le ton de l'annonce, Krista lâcha la main de ses enfants et leur adressa un sourire plein de tendresse.
    - Il faut absolument que j'aille aux toilettes, gémit Kai.
    - Si tu ne peux vraiment pas te retenir, je demanderai l'autorisation à l'hôtesse, la prochaine fois qu'elle passera près de nous.
    Kai étudia l'écran de télévision et constata que l'avion avait encore perdu cinq cent mètres.
    - On continue à descendre, fit-il observer.
    - Bordel de merde ! Rugit un passager à l'accent américain très prononcé. Hôtesse !
    Kai tourna la tête pour observer l'individu qui se tenait à douze rangées de là, l'œil rivé au hublot.
    Il ne parvint à distinguer que quelques phrases intelligibles dans le brouhaha qui envahit aussitôt la cabine.
    - Qu'est-ce qu'il a dit ?
    - Qui ?
    - Là, derrière. Il a parlé d'une fissure.
    - Dans l'aile.
    - Mon Dieu, vous plaisantez ?
    - Oui, une énorme fissure dans l'aile gauche.
    - C'est pour ça que nous perdons de l'altitude ?
    Kai sentit son sang se glacer dans ses veines. Sur l'écran, l'avion perdait toujours de l'altitude.
    - Chers passagers, c'est Brenda qui vous parle.
    Cette fois, sa voix hachée trahissait son affolement.
    - La structure de l'appareil a subit de graves dommages. Nous sommes en mesure de le diriger mais nous ne pouvons plus maintenir notre altitude. Nous restons en contact permanent avec nos ingénieurs, à New York, et faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour trouver une solution. En attendant, notre personnel de bord va procéder à une démonstration de l'utilisation des gilets de sauvetage. Je vous demande d'être très attentifs.
    - On va mourir, gémit Tanja.
    Kai regarda les chiffres affichés à l'écran passer sous la barre des deux mille mètres. Un steward effectua une nouvelle annonce.
    - Veuillez sortir votre gilet de l'emplacement situé sous votre siège et passer votre tête dans l'encolure en vue de la procédure d'amerrissage. Surtout, ne le gonflez pas avant d'avoir quitté l'appareil. Tenez vous prêt à adopter la position de sécurité dès que l'équipage vous en donnera l'ordre.
    - Il est impossible de se poser sur la mer, bredouilla Kai. J'ai vu un reportage à la télé, ça ne marche presque jamais.
    - Kai, met ton gilet, ordonna Krista.
    Refusant de se disputer avec sa mère à un moment aussi dramatique, il se pencha pour saisir l'accessoire jaune vif, puis y glissa la tête.
    Il jeta un coup d'œil à l'écran et découvrit que l'avion se trouvait désormais à mille mètres d'altitude. Entre les deux sièges avant, il aperçut un couple étroitement enlacé. Et se sentit emporté par une vague de désespoir. Il n'aurait jamais de petite amie, d'épouse, de voiture. Il ne deviendrait jamais un homme. Il ne lui restait plus que quelques minutes à vivre, assis dans un siège, la peur au ventre et la vessie à l'agonie.
    - Vous n'allez pas mourir, dit Krista sur un ton qui se voulait rassurant. Nous avons des gilets de sauvetage et de canots de survie. Les secours sont déjà en route pour nous recueillir, j'en suis certaine.
    Sur l'écran, l'altimètre affichait le mot ERREUR.
    Le rugissement des turbines s'amplifia à mesure que l'appareil se rapprochait de la surface de l'océan.
    - Position de sécurité ! lança une vois dans les hauts-parleurs. Je répète, position de sécurité !
    Kai posa le front contre le dossier du siège qui lui faisait face.
    Au moment où l'avion heurta les flots, Kai entendit un son qui dépassait en volume tout ce qu'il avait jamais connu, puis l'onde de choc lui déchira les tympans. La boucle de sécurité s'enfonça dans son abdomen et son front pulvérisa l'écran de télévision. L'homme qui se trouvait derrière lui était trop corpulent pour adopter la position d'urgence. Sa tête heurta le dossier à plus de trois cent kilomètres heure. Les os de sa face volèrent en éclat, puis sa masse balaya le siège de Kai. Écrasé dans un espace extrêmement étroit, ce dernier sentit plusieurs de ses côtes craquer.
    Un flot de liquide chaud envahit sa gorge et obstrua ses voix aériennes. Lorsque les lumières de l'appareil s'éteignirent, il ressentit une satisfaction absurde en voyant l'écran de sa gameboy briller sur la moquette, à quelques mètres de là. Il tenta vainement de reprendre son souffle. Les hurlements des passagers étaient assourdissants.
    Puis l'avion se retourna et il se retrouva la tête en bas. Sa mère émit un grognement étrange. Soudain, une vive clarté envahit la cabine, et Kai supposa que le fuselage s'était brisé en deux. Il essaya de glisser la tête hors de l'enchevêtrement métallique dont il était prisonnier, mais il était incapable de faire un geste. Un voile écarlate brouilla sa vision. Il ferma les yeux. Des formes et des couleurs inconnues s'imprimèrent dans sa rétine.
    Puis il cessa tout simplement de voir.


Dernière édition par Kai A. Gärtner le Lun 19 Oct - 12:47, édité 15 fois
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MessageSujet: Re: ♠ Kai A. Gärtner.   ♠ Kai A. Gärtner. EmptyVen 25 Sep - 7:39

    20 Avril 1992 - Terre Neuve, Amérique:
    Kai ouvrit lentement les yeux. Il se trouvait dans une salle aux murs blancs et nus. Autour de lui, plusieurs appareils compliqués, reliés à lui par un enchevêtrement de câbles et de capteurs, clignotaient discrètement dans la pénombre. Il compris aussitôt qu'il était à l'hôpital. Le réveil-matin posé sur la table de nuit indiquait huit heures du matin. Il posa ensuite les yeux sur le verre d'eau qui se trouvait à côté et tendit un bras pour s'en saisir. Ce simple mouvement lui arracha une grimace de douleur. Il examina son buste couvert de bandages et d'électrodes et les souvenirs de la veille lui revinrent en mémoire. Il se souvenait distinctement de la chute libre de l'avion vers les flots, des cris de terreur des passagers, des ténèbres qui l'avaient envahi, au moment où, sans doute, il aurait du mourir. Ses pensées se tournèrent alors vers sa famille. Qu'étaient devenues sa mère et sa sœur ?
    Deux coups frappés discrètement retentirent soudain et la porte de la chambre s'ouvrit sur un homme en blouse blanche et une jeune femme blonde apportant un plateau-repas.
    - Bonjour, mon garçon, dit l'inconnu. Je suis le docteur Campbell.
    - Que s'est-il passé ? Demanda Kai.
    - Ton avion s'est écrasé dans l'océan, les secours t'ont retrouvé trente minutes après le crash. Tu as bien failli y passer. Ça fait quatre jours que tu était dans le coma et tu as trois côtés cassées, une légère commotion cérébrale et un tympan en mauvais état.
    - Et... Et les autres passagers ?
    - Tu es le seul survivant.
    - vous voulez dire que... ma mère et ma sœur...
    - Je suis navré, Kai.
    - Non, c'est impossible, sanglota le garçon en enfouissant sa tête dans ses mains.
    - Où habites-tu ?
    - A Wolfsburg, en Allemagne.
    - Tu n'as pas d'autre parent susceptible de pouvoir s'occuper de toi, là-bas ?
    - Non, mon père est mort il y a trois ans dans un accident de voiture, et ma grand-mère est trop vieille pour s'occuper de qui que ce soit.
    - D'accord. Tu vas rester ici jusqu'à ce que tu sois complètement guéri, puis tu seras reconduit chez toi. Ensuite, j'imagine que tu seras placé dans un orphelinat...
    Kai se remit à sangloter. Il ne pouvait y croire. En quelques heures à peine, toute sa vie avait basculé et il se retrouvait seul au monde. A cet instant précis, il aurait par dessus tout souhaité être mort, lui aussi, dans le crash de l'avion...

    C'est d'une manière bien étrange que l'enfance du jeune Kai se termina. Traumatisé, par l'accident d'avion dont il avait été victime, ainsi que par la disparition de sa mère et de sa sœur, il avait été placé dans un orphelinat de Berlin, sous la garde d'un psychologue. Au fur et à mesure que les jours et les semaines passaient, ivre de chagrin, il finit par plonger dans une mélancolie profonde et la folie ne tarda pas à le rattraper... La nuit, il souffrait de somnambulisme et appelait toujours sa mère en criant. Il racontait parfois à son tuteur, qu'il entendait d'étranges voix lui parler. L'homme en question, inquiet pour l'intégrité mentale du garçon, le livra à ses confrères, qui se livrèrent à nombre d'expériences sur lui. Tous les scénarios furent alors imaginés : schizophrénie, maladie du cerveau, imagination trop débordante, et bien d'autres choses plus ou moins délirantes... On lui fit alors suivre toute une batterie de tests et d'exercices et, le temps passant, son cas sembla s'améliorer. On ne l'entendait plus se plaindre la nuit ni parler de voix étranges... Ce qu'il cache, c'est qu'encore aujourd'hui, il entend des choses qu'il ne devrait pas. Il n'est pas fou, il le sait bien. Mais il pourrait certainement le devenir, si cette voix sournoise qui résonne de temps à autre dans son crâne, ne cesse pas définitivement de se manifester. Et cette petite voix, a le don de l'exaspérer et provoque chez lui de violentes sautes d'humeur. Alors on le pense bipolaire, puisqu'il passe d'une bonne humeur totale à une colère à vous glacer le sang. Pourtant, le phénomène de dédoublement de personnalité est fréquent chez les adolescents isolés mentalement (ce qui était le cas de Kai). Mais le monde est cruel avec ceux qui sortent un peu de l'ordinaire et son entourage lui fit bien sentir ce qu'il pensait de lui. C'est ainsi qu'au sortir du lycée, il avait acquis une réputation de malade mental échappé de l'asile... Ignorant tant bien que mal le fait que ses congénères lui mènent la vie dure, Kai intégra la prestigieuse école d'art de Berlin, où il continua se études de la musique et de l'écriture durant quatre ans. C'est à vingt-deux ans qu'il entra enfin dans le monde du show-business, lorsqu'une célèbre maison de disque allemande commença à s'intéresser de près à la musique que lui et deux de ses amis composaient. Il s'en fallut de deux mois à peine pour que son premier disque fasse la une des magasines de rock, et d'un mois de plus pour qu'il explose les ventes. Un musicien était né... Et c'est ainsi que Kai passa les six années suivantes. Il continuait à composer ses musiques et écrire ses chansons, à la plus grande joie de ses auditeurs, toujours plus nombreux... Cependant, malgré le fait qu'il réalise son plus grand rêve et vive chaque jour sa passion, Kai n'était pas heureux. Il se sentait oppressé, mal à l'aise face à tout cet argent qui s'accumulait sur son compte en banque et tout ces gens qui vendraient leur âme au diable pour passer ne serait-ce qu'une minute à ses côtés... Tout cela l'angoissait tant qu'il retomba peu à peu dans la mélancolie profonde de son enfance, se terra chez lui et ne donna plus signe de vie pendant plusieurs semaines. C'est là qu'il se rendit compte que le succès et l'argent, dont il avait rêvé toute sa jeunesse, avaient pris tant de place dans sa vie qu'il en était arrivé à négliger ses amis, qu'il n'avait jamais vraiment connu l'amour et qu'il était passé à côté de tout un tas de choses qui valaient à ses yeux bien plus qu'un compte en banque plein à craquer... Soucieux de sa santé morale et physique, il décida sans tarder de prendre quelques semaines de repos et loua une maison dans un petit village isolé, où il se rendit le lendemain même. Après quelques jours passés à explorer la région, de violentes crises se mirent à le prendre plusieurs fois par jour, sans qu'il arrive à savoir la nature exacte du mal qui le rongeait.
    Un soir, qu'il se trouvait dans les toilettes d'un bar plutôt mal famé; une crise plus violente que les autres le prit soudain et il s'effondra en hurlant sur le carrelage souillé de sang et de moisissures. Au dehors, la musique rendait ses appels au secours inaudibles, si bien que personne ne se présenta. Le corps tout entier secoué de spasmes, il se roula en position fœtale et laissa la douleur l'envahir. Il ne lutta plus. A quoi bon, après tout... Il sentit soudain sa peau le brûler soudainement, comme s'il avait été couché sur un lit de braise et il se releva d'un coup, poussant un second hurlement. Ivre de douleur, il s'effondra à nouveau, se cognant au passage la tête contre un lavabo. Tandis que son sang coulait goutte à goutte sur le sol crasseux, l'homme observa, dans une flaque d'eau, avec un étonnement mêlé de terreur, ses canines s'allonger démesurément. Des griffes poussaient au bout de ses doigts et une fourrure grisée recouvrit peu à peu tout son corps. Quelques minutes plus tard, il observa à nouveau son reflet et sursauta en voyant un grand félin se dresser, là où il s'était lui-même tenu quelques instants plus tôt. Il compris alors que le léopard blanc et gris qui se trouvait dans les toilettes, debout au dessus de cette flaque d'eau, n'était autre que lui.

    Il lui fallut plusieurs mois pour s'habituer à sa nouvelle condition. Il trouvait bien étrange le don qu'il s'était découvert mais ne s'en plaignait pas, bien que cela présente parfois quelques inconvénients... Par exemple, dès qu'il se mettait en colère, il ne pouvait malheureusement pas éviter sa transformation, ce qui était pour lui un handicap assez gros, car il avait plutôt mauvais caractère.
    Ayant besoin d'un véritable repos, il vit à nouveau ses valises et partit s'installer à Alberta, petite ville tranquille du Michigan. Il ne se doutai alors pas que cet endroit était peuplé de créatures pour le moins étranges, dont certaines n'étaient d'ailleurs pas tellement différentes de ce qu'il était lui-même. Et peu-être trouvera-t-il enfin le bonheur ici, qui sait...


    Est-ce que j'ai la permission d'utiliser le nom et les liens du personnage pour mon histoire?: Non, c'est mon perso'
    et j'le garde. *Mode egoïste ON*

    Autres...
    Codes: Ok By Ali'

    Comment as-tu connu le forum? Equid'Assoc'.
    Que changerais-tu? Le design, ça fait trop débutant et pas assez RPG.
    Autres? Je me suis permis de réunir le caractère et l'histoire en un seul texte, je n'arrivais pas à séparer les deux et ça m'empêchais d'écrire. Wink


Dernière édition par Kai A. Gärtner le Ven 25 Sep - 9:30, édité 11 fois
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